VIRÉES PHOTO  VIDÉO
DU 15 OCT AU 11 DÉC 2022
À PARIS ET EN ÎLE-DE-FRANCE
Photo Days

La Galerie de l'Instant



6/10/2022 – 6/12/2022
46 rue de Poitou – Paris 3e


Paul DE CORDON



C’est encore une aventure singulière qui nous amène à cette exposition consacrée au photographe Paul de Cordon (1908-1998).

Il y a 3 ans, lors des Rencontres d’Arles, mon ami et collaborateur Thomas Consani tireur argentique reconnu me présenta Pierre Elie de Pibrac, photographe talentueux, avec qui il travaille également. Quelques temps après, Pierre-Elie me fit découvrir quelques clichés de son grand-père «Pachou» dont il souhaitait exposer le travail.
Ce fut pour moi un choc ! Je ne suis guère amatrice de photographie de cirque, mais ici, le travail est au-delà des images habituelles. Tout d’abord on ressent rapidement le lien entre les artistes, puis celui avec les animaux, dans un amour et une complicité qui force le respect. Il est vrai que les temps ont changé, on ne pourrait de nos jours refaire ces photos. Mais ces images si puissantes nous renvoient à une époque révolue, attachante, si candide. Et lorsque nous avons parlé de ce projet d’exposition, il m’a semblé intéressant de considérer la carrière de Paul de Cordon dans sa totalité. Quelle ne fût pas ma surprise d’apprendre qu’avant la vie de photographe, cet homme en avait connu mille autres : cavalier puis militaire, réalisateur et cascadeur, cet homme avait véritablement un passé hors du commun. Ce fût pour moi un immense privilège de pouvoir accéder avec une totale liberté aux archives de l’artiste. Et bien qu’il soit surtout connu pour ses images de Cirque et du Crazy Horse, il m’a semblé important de montrer d’autres facettes de son œuvre impressionnante. Paul de Cordon fut un formidable photographe, toutes catégories confondues (il ne prit sa première photo de mode qu’à 51 ans).

Ses nus sont d’une merveilleuse sensualité, sans une once de vulgarité. Sur les planches contact on découvre sa complicité avec ses modèles, les rires, la bienveillance, l’élan partagé vers la photo voulue, vers la beauté. Ses portraits et ses photos de mode reflètent quant à eux, une époque qui aujourd’hui, brille par sa magie et son élégance. Il fut le talentueux témoin de moments fascinants que nous sommes plus que fiers, son petit-fils et moi, de faire découvrir au public parisien.






9/11/2022 – 22/11/2022
21 rue des Filles du Calvaire – Paris 3e


Paolo di Paolo



J’ai rencontré Paolo di Paolo en janvier 2020, à Paris. Il finissait le tournage du film que le grand Bruce Weber lui consacrait « The Treasure of his Youth ». Il m’avait fait l’honneur d’accepter un déjeuner chez moi et j’avais été éblouie par sa vivacité, son élégance toute italienne et ce français plus que parfait, mâtiné d’un délicieux accent. A présent la pandémie est passée, et le film va être présenté à Paris dans quelques jours. C’est l’occasion rêvée de permettre au public parisien de profiter de ces merveilleuses images. Agé aujourd’hui de 97 ans, son travail fut découvert tardivement par ses enfants, auxquels il n’avait pas jugé bon de parler de ce passé pourtant fascinant. En effet, il ne fut photographe que pendant 14 ans entre 1954 et 1968, pour la revue Il Mondo, avant de changer de vie et de fonder sa famille à la fermeture du journal. L’époque avait changé, et lui aussi ! Pour lui : la Dolce Vita n’a jamais existé, c’est un phénomène alimenté par Fellini. Cependant, à regarder ses images, ces portraits d’italiens célèbres ou d’anonymes passionnants, c’est bien une Italie rêvée, sans doute un peu fantasmée que nous découvrons. Accompagné par Pier Paolo Pasolini, ils parcoururent les côtes italiennes à la découverte de leurs concitoyens profitant de leurs congés payés pendant l’été 1959. Ce voyage scella leur amitié, et les portraits de Paolo di Paolo sont parmi les plus intenses réalisés de l’artiste. Il me semble que c’est l’intelligence de ce regard, sa délicatesse, qui pourrait définir l’oeuvre de Paolo di Paolo, un travail profond, empathique et bienveillant. Ces images sont pour nous, les témoins d’une jeunesse, d’un artiste intègre, et d’une époque révolue qui ne cesse de nous éblouir.





La Galerie de l'Instant

21 rue des Filles du Calvaire – Paris 3e
mardi-samedi 11h-19h / dimanche-lundi 14h-19h
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