VIRÉES PHOTO  VIDÉO
DU 15 OCT AU 11 DÉC 2022
À PARIS ET EN ÎLE-DE-FRANCE
Photo Days

Galerie Esther Woerdehoff

→ y aller


24/11/2022 – 24/12/2022
le 24/11 à 18h     vernissage en présence des artistes

Didier GOUPY / Catherine HENRIETTE / Gert MOTMANS

Silence



L’exposition Silence réunit les travaux de Didier Goupy, Catherine Henriette et Gert Motmans. Les oeuvres sélectionnées sont des images du silence qui s’insèrent dans un univers marqué par l’absence humaine. Si des personnages apparaissent quelquefois, ils ne sauraient cependant troubler l’immensité silencieuse qui se joue dans les travaux de ces trois artistes. Loin d'être un vide, le silence serait à envisager comme le trop-plein d'un monde inaccessible, une musique de l'infiniment petit que personne n’écoute, tour à tour irréelle et inquiète.

Les arbres font-ils du bruit ? C’est la question que posent les photographies de Didier Goupy qui sont des portes d’entrée dans l’immensité silencieuse des forêts. La série Fondations dresse des portraits d’arbres, cadrés en plans serrés, juste à hauteur des yeux, qui nous confrontent à ces êtres habitant avec nous le monde. Ce travail photographique dessine ainsi les contours d'une intimité végétale que Didier Goupy nourrit d'une observation poétique et personnelle des forêts. Les sous-bois immortalisés par l'artiste ont un caractère presque surnaturel. Fondations se lit comme une chronique de la vie silencieuse des arbres en constante métamorphose. Un jour silhouettes fantomatiques, le lendemain réseaux de branches graciles et bourgeonnantes, les images de ces géants menacés tendent vers l'abstraction.

Catherine Henriette, qui a intégré le programme de la galerie il y a peu, est une photographe française dont les séries Conte d’hiver et Conte d’été dessinent une image alternative de la Chine, enveloppée dans une blancheur infiniment calme et sereine. La calligraphie du silence que Catherine Henriette esquisse à travers ces images est d'autant plus saisissante qu'elle se joue dans un pays pourtant en proie à des mutations frénétiques. L'artiste nous montre un temps arrêté qui laisse place au surgissement du rêve. Les figures humaines, perdues dans l’immensité des lieux qui les entourent, se signalent par touches discrètes, à la manière des peintures traditionnelles chinoises. La lumière de la palette chromatique nous montre le quotidien des habitants du Nord-Est de la Chine au fil des saisons, nimbés dans une clarté qui simplifie les couleurs et les signes constitutifs du paysage. Le résultat est celui d'un assourdissement mat, comme si cette lueur lactescente avalait les sons autour d'elle.

Gert Motmans, photographe anversois, rejoint ce projet collectif pour sa première exposition au sein de la galerie. Son travail sous forme de collages s’articule autour de la question du souvenir. Les mondes qu’il recompose à partir de photographies familiales et de coupures de magazines sont des réminiscences. Imaginées à partir de ces bribes, les oeuvres de Gert Motmans forment un univers fantasmé qui laisse deviner un espace-temps à la fois infini et indéfini. Chez lui, le silence est ce résidu du chuchotement d’un monde inconnu.




Galerie Esther Woerdehoff

www.ewgalerie.com

instagram
@esther.woerdehoff

09 51 51 24 50

36 rue Falguière – Paris 15e
mardi-samedi 12h-19h / et sur rdv

accès libre


expositions passées

29/9/2022 – 19/11/2022
le 29/9 à 18h     vernissage en présence de l'artiste

Thomas JORION

No Man's Time



Cette exposition photographique et sculpturale interroge la dette millénaire envers la nature sauvage. L’homme, fort de son auto-centrisme a méprisé la tradition et n’a pas payé son dû à l’esprit du lieu. Le projet a été interrompu et la nature reprend les terres qui sont les siennes. Ici une centrale nucléaire dans le Tennessee, là un complexe hôtelier sur les hauteurs de Taipei, là encore des appartements de luxe sur la presqu’île de Izu, et bien d’autres bâtiments inachevés, incomplets.

Il résulte de cette confrontation des formes éphémères, mélange minéral et végétal. C’est un rappel pour l’homme que tout ne lui est pas possible, tout ne lui appartient pas. Ses œuvres ne sont pas illimitées et ses désirs se heurtent aux désirs de la nature. A l’heure où les questions climatiques sont plus que d’actualité, une partie de l’humanité prend conscience du fragile équilibre sur lequel notre civilisation s’est bâtie. La quête éternelle d’harmonie avec la nature est relancée.



s'inscrire à la newsletter →