MahJ
→ y allervisite le 22/11 à 10h30
RSVP
RSVP
Salonique Jérusalem des Balkans, 1870-1920Visite de la donation Pierre de Gigord commentée par Nicolas Feuillie, co-commissaire de l’exposition
19/9/2023 – 21/4/2024
Salonique
« Jérusalem des Balkans » 1870-1920
La donation Pierre de Gigord
Ville cosmopolite, comme d’autres grands ports du Levant, Salonique – la Thessalonique grecque sous l’Empire ottoman – fut longtemps une cité juive où les commerçants, de toutes confessions confondues, fermaient le samedi et durant les fêtes juives. Peuplée majoritairement de juifs romaniotes, ashkénazes et plus encore séfarades, la capitale macédonienne était aussi la ville ottomane la moins turque, nombre de musulmans étant des sabbatéens, juifs convertis à l’islam.
Le don de près de 400 photographies et documents par Pierre de Gigord, grand collectionneur dévoué à l’histoire de l’Empire ottoman, à l’œil avisé et à l’admirable générosité, constituent un enrichissement majeur pour le mahJ, dont la collection est désormais une référence sur la « Jérusalem des Balkans ». Les tirages albuminés du premier photographe local, Paul Zepdji, les négatifs sur plaques de verre inédits d’Ali Eniss, drogman au consulat d’Allemagne, amateur passionné auteur d’une vivante chronique photographique de la ville, font revivre un monde disparu. Ce sont aussi des autochromes, des albums de photographes amateurs, des documents du service photographique de l’armée d’Orient, des cartes postales, brochures et magazines qui racontent la vie de la cité.
Présentant une sélection de près de 150 pièces, l’exposition restitue l’histoire de Salonique de la seconde moitié du XIXe siècle à la fin de la Première Guerre mondiale. Hommes et femmes saisies dans leurs costumes traditionnels, modestes artisans, portefaix, commerçants, aux membres de l’« aristocratie » locale – liés à l’Europe par des attaches familiales et commerciales – la société se découvre. La modernisation urbaine : les quais et la Tour blanche, les cafés, les restaurants et les lieux de divertissements ; le secteur des Campagnes où les notables établirent leur résidence ; les zones déshéritées, ou s’installèrent les industries naissantes, hissant Salonique au rang de première ville ouvrière de l’Empire ottoman. Mais aussi, dans la ville dorénavant grecque, le grand incendie d’août 1917, authentique traumatisme pour les juifs qui virent leurs quartiers historiques, les archives communales et plus de trente synagogues emportés par les flammes, avant les bouleversements géopolitiques provoqués par la Première Guerre mondiale.
Musée d’art et histoire du Judaïsme
www.mahj.org
@mahjparis
01 53 01 86 53
Hôtel de Saint-Aignan
71 rue du Temple - Paris 3e
mardi-vendredi 11h-18h / samedi-dimanche 10h-18h / nocturne tous les mercredis jusqu’à 21h
10€ / tarif réduit 7€
@mahjparis
01 53 01 86 53
Hôtel de Saint-Aignan
71 rue du Temple - Paris 3e
mardi-vendredi 11h-18h / samedi-dimanche 10h-18h / nocturne tous les mercredis jusqu’à 21h
10€ / tarif réduit 7€