PLACE À LA PHOTO !
UNE VIRÉE PHOTO  VIDÉO
DU 1ER AU 30 NOVEMBRE 2021
Photo Days

Jean-Kenta Gauthier



6/11/2021 – 23/12/2021
6/11 11h-19h    vernissage de l’exposition
à Vaugirard · 4 rue de la Procession

Anders PETERSEN

City Diary



    L’exposition City Diary consiste en une installation immersive de 48 tirages grand format de photographies réalisées par Anders Petersen  (né en  Suède en 1944) entre 1968 et 2018. Selon la volonté de l’artiste qui réitère ici le principe scénographique de sa toute première exposition en avril 1970 au Café Lehmitz de Hambourg, les tirages sont épinglés aux murs, recouvrant toutes les cimaises de la galerie. L’ensemble de ces photographies seront publiées dans les volumes #4 à #7 des fameux City Diaries du photographe suédois.

    Les City Diaries réunissent, sous la forme d’un journal intime, un vaste ensemble de photographies réalisées par Anders Petersen depuis le début de sa carrière, au cours de ses pérégrinations dans les villes du monde. Les situations photographiées y présentent une grande variété: les comportements des humains isolés ou en groupe, les rencontres du quotidien - des objets, des animaux, des hommes -, ou encore les spectacles de la nature. En creux, le spectateur devine la position de l’artiste: celle d’un homme qui court le monde et qui, doué d’une intarissable faculté d’étonnement, marque des temps d’arrêt et compose des images qui transmettent une sensation de suspension, de flottement, suggèrent une interrogation, une intimité entre le sujet photographié et l’auteur. Les photographies des City Diaries renseignent peu sur le lieu de prise de vue. Car comme l’écrit Anne Biroleau, conservatrice pour la photographie à la Bibliothèque Nationale de France: « Petersen invente l'espace extérieur et sa lumière, congédie le pittoresque et les conventions, ajuste le monde à sa propre mesure. » En toutes circonstances, Anders Petersen conserve une bienveillance absolue, effaçant tout jugement, au point de mettre tout sujet, fût-il un humain ou un objet, sur un pied d’égalité avec lui-même. « Je veux que mes images, même quand je photographie une pomme, soient un autoportrait », insiste-il.

Le principe de l’exposition, faite de compositions murales partant des angles des murs, n’est pas sans évoquer à une toute autre échelle à la fois le livre et la planche-contact, objets primordiaux chez Petersen qui, depuis les années 1960, n’a cessé de photographier, sur pellicule, le monde en noir et blanc. « Car il y a plus de couleurs dans le noir et blanc. »





3/11/2021 – 23/12/2021
3/11 17h-20h  vernissage de l’exposition
à Odéon · 5 rue de l'Ancienne Comédie

Daniel BLAUFUKS / Raphaël DALLAPORTA Daido MORIYAMA / Hanako MURAKAMI

Niépce : l’Origine du monde



     L'exposition Niépce: l'Origine du monde présente un ensemble d'oeuvres réalisées par quatre artistes qui, chacun, interrogent aujourd'hui l'origine de la photographie, et partant, la mémoire de notre monde.
     Ingénieur français, Nicéphore Niépce (1765-1833) est l'auteur de 133 expériences qui, après sa mort, donneront naissance à la photographie. À ce jour, seul subsiste le Point de vue du Gras (1827). Boxes (2019) de Hanako Murakami consiste en dix boîtes d'archive vides, sur lesquelles des étiquettes indiquent les 133 expériences, que l’artiste place sur une volumineuse caisse de transport. Boxes constitue un inventaire à la fois fictif et réel qui matérialise l’absence ou la disparition des preuves de la naissance de la photographie.
     D'aucuns considèrent que La Table servie (1823-25), fruit de la collaboration entre Nicéphore Niépce et Louis Daguerre et dont la plaque originale a disparu au début du XXème siècle, constitue la première photographie. Pour Correspondance (2015), Raphaël Dallaporta réintroduit dans les données de la reproduction numérisée fournie par le Musée Nicéphore Niépce les 101 occurrences du code secret inventé par Niépce et Daguerre pour conserver le secret de leur invention, produisant une image dont les dégradations visuelles suggèrent l’épreuve du temps et l’impermanence de tout procédé photographique.
     Avec The First Image (2012), Daniel Blaufuks a comme réitéré le geste de Niépce lors de la création de La table servie, créant un ensemble de 14 photographies instantanées. À ceci près que l’image initiale de Niépce, réalisée avec les rudiments de la photographie d’alors, a nécessité plusieurs heures d'exposition. En creux, The First Image manifeste l'illusion de La Table servie qui, pour le spectateur du XXIème siècle habitué à l'instantané, apparaît comme une banale scène de vie quotidienne.
     Dès les années 1980, le Point de vue du Gras devient un motif récurrent dans l'oeuvre de Daido Moriyama qui en accroche chez lui à Tokyo une reproduction de grand format qu’il photographie quasi quotidiennement. Après la publication en 1990 de Lettre à Saint-Loup, envoi fictif à l’inventeur de la photographie, il effectue en 2008 son voyage tant attendu à Saint-Loup-de-Varennes où il réitère, dans l’ancienne demeure de Niépce, le point de vue du Gras.




Galerie Jean-Kenta Gauthier

3/11 17h-20h vernissage Niepce : L’Origine du monde
Jean-Kenta Gauthier | Odéon
5 rue de l’Ancienne Comédie – Paris 6e
mercredi-samedi 14h-19h / et sur rdv

6/11 11h-19h vernissage City Diary
Jean-Kenta Gauthier | Vaugirard   
4 rue de la Procession – Paris 15e
mercredi-samedi 14h-19h / et sur rdv

s'inscrire à la newsletter →